De la vitesse des éventails
Le mouvement des corps, dans les rues ou sur les routes crée une certaine fluidité de passage où l'important est de ne pas s'arrêter . Leur fragilité exposée provoque l'évitement. La dynamique urbaine renvoie à une donnée globale de "faire". Partout le moindre objet devient outil et accomplit la volonté de chacun de trouver un moyen d'existence. Certains gestes appartiennent à un répertoire antique, d'autres se classent contemporains, d'autres sont imaginés pour l'occasion.
Tous ces flux gestuels ramènent à une perception aquatique inscrite comme une raison paysagère sur le territoire vietnamien.
La nature du paysage compose le regard inversé, le contre-champ, calme et fixe, dans lequel viennent se placer telles des miniatures les habitants de ces lieux sur l'eau et sur terre, comme les personnages d'une scène imaginaire. Ici, la carte est dressée par les mouvements hors champ, elle réfère à une sorte de physiologie paysagère engendrant une tentative d'harmonie entre les formes du relief et la disposition des oeuvres humaines.
Ainsi raison et physiologie du paysage s'animent l'une l'autre et s'équilibrent comme les deux paniers rudimentaires suspendus au bout de la palanche guidée par les pas.
réalisation : n + n Corsino
direction de la photo : Massimo Gardone, Alessandra Muran
musiciens : Nguyen Thanh Hieu, Nguyen Hong Taï , Pham van Ty, Jacques Diennet, Richard Dubelski, Jean-Marc Montera, Claude Tchamitchian
musique : Jacques Diennet
montage : Bernard Bats
palette graphique : Cyril Cramesnil de Laleu
Ubris studio. Participation : ministère de la culture (DMD), Drac Paca, Ville de Marseille, Conseil Régional Paca, Conseil Général Bouches-du-Rhône,
AFAA, CICV (centre Pierre Schaeffer Montbéliard-Belfort), Alliance Française Hanoî, Conservatoire National de Musique, Hanoï